DEMARCHE





          Tout tableau pour être viable doit répondre certes à des recherches, mais aussi à des convergences ou connivences. C’est faire le choix d’accepter un cheminement long afin d’obtenir un équilibre des formes chromatiques et une cohérence - pour moi - libre, singulière et « magique » au résultat. C’est étirer, voir tendre une idée au maximum de sa plasticité. C’est affiner, libérer, amenuiser l’objet pour révéler l’essentiel ; c’est retrouver la limite avant l’inéluctable sacrifice, ce qui peut conduire même à une disparition… ; c’est accepter après de multiples approches, un temps long passé pour que ce dernier soit recouvert, traité d’une façon autre s’il ne coche pas suffisamment de cases. S’il n’y a pas - ou plus - de supplément d’âme. Il sera inutile de le fuir du regard pour mériter qu’il demeure ainsi ou encore.

Sans retenue ni commande, tout œil porté sur cette pratique, sur soi, ou par-dessus son épaule pour donner un avis, autre conseil dit « d’expert » n’entrent pas en cette construction ou ce jeu de décisions. C’est plonger, entrer en totale fusion pour côtoyer un environnement mental et moral totalement libre, sans équivoque et détour. C’est se déconnecter de tout ce qui pourrait dicter une ligne, une suite d’éloges.

Extrait de "RETOUR SUR UNE DÉMARCHE" août 2024 jean-marie Rodrigues

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C’est proposer une vision, un "ECCE HOMO", un « voici l'homme », un « voici la femme », des âmes dans un contexte, des scènes de vie, un « souffle », une respiration.

C’est conjuguer des formes et des couleurs poussées au plus loin, à la limite d’une rupture, archaïques, hybrides, « bizarres », « mal-bâtie », « hors-code ». C’est capter des invisibilités, des résurgences sensibles et délicates sans parure, abstraites, premières, brutes, singulières. C’est figurer des connivences, des faux-semblants, des pas de côté, du "non politique", ce qui ne répond pas à une demande, à des règles et des codes qui balisent et dictent une société... On y trouve des failles, des non-dits, des travers élémentaires, des préalables.

C’est se rappeler de ceux qui parlent une langue étrange, étrangère : « Quem? Que? Onde? », ceux qu’on ne voit pas ou même plus…                                                                                                                                                                                                                                                                                                     jmarierodrigues

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Place aux pigments sans retenues, à la touche nerveuse, à ces lignes entrecroisées jusqu’à la confusion : une humanité fragile, métissée. Les contours tremblés, les épaisseurs, les asymétries, la grammaire d’une peinture courageuse qui déjoue les lois communément admises, qui ose bâtir avec la maladresse, l’inachevé, l’hésitation...

 

Christophe Montarras

Galerie Garozarts - Marmande

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production de la MAISON BYAA / LES EPHEMERES 





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